Bar-Zing

Il n'y avait qu'une rue à traverser. De toute façon elle était barrée par des travaux de voirie interrompus depuis au moins six mois. 

Des riverains avaient constitué une association pour s'opposer à l'abattage d'une rangée d'arbres dont les emplacements aménagés auraient été réservés aux seules voitures des employés de la Mairie. 

C'est ce qui se racontait en tout cas.

- Oui, bien sûr, tiens, un peu que je me suis habituée à lui. Deux ans qu'il me grimpe. C'est un cérébral. Il prend des photos de mon pétard mais sans jamais le toucher. Et c'est chez lui, à la maison, qu'il se ramollit tout seul son morceau de rassis. On en rencontre des toqués, quand même, dans la vie.

• • Oui, il y a eu une bagarre rue Saint Sauveur. C'est ça : rue Saint Sauveur. Ça a vachement saigné. Du coup ils vont faire fermer le bouic.

• • M'étonne pas ! De toute façon, il y a un bout de temps que ça ne tournait plus rond là-dedans. J'y ai passé six mois. Merci, je ne recommencerai pas.

Fouetté ! !

• •   Alors, lui, il va être jeté, j'te jure !

• •   Je sais, je le connais, j'l'ai déjà passé. C'est le maso le plus facile à dégommer. Tout ce qu'il veut c'est être mis à la porte après avoir payé la fille. Il y en a des comme ça dans leur tête qu'ils ne vont pas. Un cas clinique, quoi !

C'était cinq contre un.